Saint Benoît sur Loire
Aller sur le site de la communeFort de ses origines, la commune a été érigée autour de l’Abbaye de Fleury, fondée par des moines venus de Saint Aignan d’Orléans dans la première moitié du VIIe siècle.
Ces moines partiront chercher les reliques de Saint Benoît de Nursie au Mont Cassin en Italie, et dès lors, l’abbaye devient un important lieu de pèlerinage… Un nouveau village va se construire autour du monastère et prendra alors en héritage le nom de “Saint-Benoît-sur-Loire“.
Depuis juin 2020, Saint Benoît sur Loire est reconnue Petite cité de caractère et a reçu la distinction "Village de caractère du Loiret".
Description
Abbaye de Fleury
Fondée en 651, l’abbaye bénédictine est l’un des principaux monastères de l’empire de Charlemagne, notamment à partir de 798 sous l’abbatiat de Théodulfe, évêque d’Orléans et commanditaire de l’oratoire de Germigny. Cette “maison modèle” pour les autres monastères d’Europe occidentale est érigée tout en délicatesse. On y retrouve la Tour Porche dite “de Gauzlin” et ses chapiteaux romans relatant les scènes de la Bible et de l’Histoire chrétienne. On peut également accéder à la crypte qui abrite les reliques de Saint Benoît de Nursie, dans un double déambulatoire autour d’un pilier creux ou encore apercevoir le tombeau de François Philippe Ier, bienfaiteur de l’abbaye.
Au 38 rue du Port se trouve “Le calvaire“, ce auvent adossé à une maison très ancienne, appelée ‘’maison du Christ’’, abrite en son sein un Christ crucifié, où nombre de mariniers ont fait étape durant des années.
Max Jacob (1876-1944)
Né dans une famille juive de Quimper, poète, écrivain, peintre et épistolier, il se convertit au catholicisme et trouve refuge deux fois à Saint Benoît sur Loire pour y mener une vie conforme à sa nouvelle foi. Il vit alors au numéro 61 rue orléanaise chez Madame Persillard et reçoit la visite de Paul Eluard, Jean Cocteau, Fernand Léger, Pablo Picasso, etc. Arrêté le 24 février 1944 à Saint Benoit, il sera transféré dans une prison d’Orléans puis au camp de Drancy où il décédera d’une pneumonie la veille de son transfert pour un camp de concentration en Allemagne. Selon ses vœux, il a été inhumé en 1949 au cimetière de Saint Benoît sur Loire. Une plaque commémorative lui est destinée sur la façade du 61 rue orléanaise.
Architecture
Dans le Bourg :
> La Maison de l’université (place du Martroi, XIIe et XIVe siècles) : a sans doute logé des étudiants fréquentant la chapelle Saint Denis toute proche. La façade est restaurée à la fin du XXe.
> Domaine de la Mothe le Roy (rue de Tholey) créé vers 1100. Une légende dit que ce château aurait été la propriété du roi Philippe 1er. Elle aurait servi de logement aux rois de France qui ne pouvaient être hébergés à l’abbaye à cause de leur cour.
> La maison au 39 rue Orléanaise : l’une des plus ancienne de la ville. Attenante au four banal, elle appartient à l’hôtel-Dieu avant d’être rachetée par le notaire royal en 1739.
> La Maison Moucharabieh (place du Martroi, XIXe siècle). Plusieurs éléments architecturaux d’inspiration musulmane : des moucharabieh ornent la façade de cette maison attenante à l’Hôtel de Ville.
> Le pont Saint Clément (rue Orléanaise) : fondé au XVIe siècle avec à sa base les restes d’une des deux tours commandant l’entrée ouest de la ville.
> L’Hôtel de ville, fut à l’époque de Charles le Chauve, un hospice pour les pauvres et les malades. Le bâtiment actuel a été construit au XIXe siècle pour abriter cet hospice, devenu par la suite maison de retraite. Lorsque la maison de retraite a déménagé dans des locaux plus modernes, la mairie s’est installée ici.
> Rue du four banal : le four banal fait partie au Moyen-Age et jusqu’à la Révolution des ‘banalités’. Les banalités étaient des installations techniques (four, moulin, pressoir et le marché aux vins) que le seigneur devait entretenir et mettre à disposition de tout habitant de la seigneurie, ceux-ci étant dans l’obligation d’utiliser ces installations seigneuriales payantes.
> Sentier des Fossés : dès le XIe siècle, un réseau hydraulique drainait une partie des eaux de la Bonnée. Les fossés actuels ont été recreusés et élargis au XVIe siècle.
Et la Loire dans tout ça ?
Sur la levée en direction de Sully sur Loire, vous pourrez voir la Borne O qui est une borne de repère de nivellement située sur le Méridien de Paris. Apposée après la grande crue de 1846, la numération des bornes se fait à partir de la borne O, le chiffre étant accompagné de la lettre M pour l’amont et D pour l’aval.
A partir d’ici, la beauté des paysages ligériens ne vous laissera surement pas de marbre. Une petite balade jusqu’au port de saint Benoit et la magie opère !
Lieux et Monuments
Administration
Pays |
France
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Région |
Centre-Val de Loire
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Département |
Loiret
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Arrondissement |
Orléans
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Canton |
Sully-sur-Loire
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Intercommunalité |
CC du Val de Sully
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Maire |
Gilles BURGEVIN
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Mandat | |
Code postal |
45730
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Code commune |
Démographie
Gentilé |
Bénédictins, Bénédictines
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Population municipale |
2 090
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Densité |
Géographie
Coordonnées | |
Altitude | |
Superficie |