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La police au temps du confinement - Rencontre avec le chef du service.

14/05/2020
 

En ces temps de confinement, la police intercommunale est un maillon essentiel pour vaincre le Covid-19.

Rencontre avec le chef de la police intercommunale.

Quel est votre quotidien sur le terrain ?

Dans le cadre de nos activités professionnelles, nos missions quotidiennes n’ont pas changé, le service de police s’emploie toujours à protéger et servir la population en cette période difficile. Nous avons continué à patrouiller sur nos communes du Val de Sully en faisant respecter, par le dialogue et la prévention, les mesures nécessaires pour le bien de tous. Nous avons accentué nos surveillances sur les zones commerciales où un afflux important de population se regroupait quotidiennement. Il ne faut pas oublier qu’une de nos missions, était de répondre à une affluence d’appels et de sollicitations d’administrés afin de les renseigner sur les mesures mises en œuvre relatives au confinement et sur les autorisations nécessaires au déplacement. 

Qu’est-ce qui a changé depuis le confinement ?

Dans ce contexte d’urgence sanitaire, nous avons changé nos habitudes de travail et nous nous sommes adaptés à des règles rigoureuses pour se préserver. Dans notre service nous nous sommes organisés pour travailler en équipes (matin, après midi, nuit) avec des horaires adéquats pour ne pas se croiser. Nous appliquons bien sûr les gestes barrières dans le service et la distanciation physique à l’occasion de nos interventions sur la voie publique. Des protocoles drastiques ont été mis en place pour sécuriser le personnel : désinfection quotidienne du matériel de bureau, des équipements et des véhicules pour se prémunir contre la contamination.

Vous êtes amené à rencontrer les habitants sur le territoire : quelles sont les questions les plus courantes que l’on vous pose ?

Effectivement quotidiennement nous répondons au questionnement de la population que nous rencontrons sur le terrain ou qui nous sollicitent téléphoniquement afin d’avoir des renseignements. Les questions qui nous sont posées le plus régulièrement, concernent le déplacement de la population. Est-ce que dans le cadre de mes déplacements pour effectuer mes achats de premières nécessités, je peux aller dans un commerce en dehors de ma commune d’habitation ?  Pouvons-nous aller nous balader en forêt ? Est-ce que je peux aller faire mes courses avec mes enfants ? Comment dois-je faire pour me déplacer de ma résidence étudiante au lieu d’habitation de mes parents ? etc… Les questionnements et les interrogations sont tous les jours différents et avec les restrictions de déplacement, parfois la réponse est difficile à entendre, mais une solution est apportée à chaque cas. 

Il y a des gens disciplinés et les autres… A quels dérapages êtes-vous le plus souvent confrontés ?

Sur notre territoire dans le cadre des mesures relatives à la lutte contre à la propagation du virus, nous avons constaté en générale que la population respectait rigoureusement les règles de confinement. Lors de nos patrouilles sur le territoire nous pouvions examiner que les personnes évitaient de s’exposer et que la circulation automobile sur nos axes routiers habituellement fréquentés se faisait rare. Malgré tout, il a fallu rappeler les règles et les consignes à quelques récalcitrants qui transgressaient les mesures de confinement.

Sur les premières périodes du confinement nous intervenions régulièrement sur des débordements et des énervements de personnes agressives dans les files d’attente des supermarchés et sur des conflits entres personnes qui amassaient des denrées par peur d’une pénurie. Nous sommes intervenus auprès de certains jeunes sur nos communes pour leur rappeler l’interdiction de se regrouper et jouer sur les terrains de sport. Mais après plusieurs semaines de confinement, les consignes sont parfaitement appliquées et respectées de tous.  

Outre les mesures barrières, que conseillerez-vous à la population ?

Le plus important est que la population se préserve en évitant de s’exposer, le temps que la situation redevienne normale et que la lutte contre le virus soit enrayé.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Je voulais en profiter, pour féliciter l’ensemble des personnels soignants des hôpitaux et des cliniques, les infirmières libérales et les aides soignantes des EPHAD pour leur dévouement, leur courage et leur combativité à se démener au quotidien pour sauver des vies malgré l’angoisse et le risque de contagion du virus qu’ils côtoient au quotidien. MERCI et BRAVO à vous.



La photo d'illustration a été prise avant la période de confinement.